Disparition du Dr. Michel COHEN

Denis JACOB, au nom de tous ses amis de la SIMS, lui rend hommage.

 « Michel Cohen était un homme exceptionnel. 
Brillant radiologue, inventif et non suiveur, curieux, passionné d’anatomie, il a illuminé le secteur du musculosquelettique au sein du GEL puis de la SIMS pendant plusieurs décennies. Il a notamment démembré les muscles ischiojambiers en échographie, alors confus pour tout le monde (triangle de Cohen), avec une technique en coupes axiales aujourd’hui reprise par tous. Il s’est aussi intéressé parmi les premiers, à des sujets encore en friche, comme l’échographie de la cheville et du pied, en partenariat avec ses amis praticiens de la clinique Juge de Marseille et de l’hôpital St-Joseph. Ses présentations, renforcées par une haute qualité oratoire, sont unanimement reconnues comme parmi les meilleures, par leur précision, notamment anatomique et iconographique, et leur côté presque toujours novateur. Il les terminait souvent en pleine nuit, à la recherche d’une organisation plus claire ou de la minime faute d’orthographe. Ses écrits radiologiques sont également remarquables de concision, de clarté et d’information. Chaque mot, chaque phrase, chaque chapitre étaient évalués en profondeur, remodelés, améliorés. 

Malgré la reconnaissance quasi unanime de ses pairs, y compris à l’international, il est resté humble et toujours perfectionniste, en éveil, insatisfait permanent pour être meilleur. Il détestait l’approximatif. A Genève, Lille, Paris, Dijon ou plus loin encore, il a tissé des liens professionnels et amicaux forts, lui le marseillais. Sa famille était très importante pour lui ; il s’occupait avec bienveillance et talent de ses 4 enfants, Deborah, Dolly, Nathan et Julia et de sa chère épouse Nathalie. Famille, amis, culture, musique et voyages étaient consommés sans modération, mais toujours avec bienveillance et haute qualité, sans oublier un humour merveilleux. Homme éclectique, manuel et intellectuel, pianiste de grande qualité, ami fidèle, il se trouvait toujours de nouveaux challenges ; l’art moderne ou classique, mais aussi par exemple la gastronomie et l’histoire, et il aimait faire partager ses découvertes. Ces derniers temps, il s’était passionné d’horlogerie, avec des cours hebdomadaires chez un horloger à la retraite. Il démontait et remontait des montres, se régalait en découvrant les innombrables solutions techniques existantes, passait des heures à comprendre et maîtriser des mécanismes minuscules, des outils spécialisés.

Il a abordé l’épreuve de la maladie de manière courageuse, digne, pudique, factuelle... Il ne s’est jamais plaint, ça n’était pas du tout son style. Il a pu, entre différentes séances thérapeutiques éprouvantes, lancer son projet d’équipement lourd à la clinique Juge, pour lequel il s’est dépensé sans compter, avec un magnifique résultat, mais aussi et surtout s’occuper des siens, retourner en Israël, déménager, apprendre encore. Ces dernières semaines, il s’était considérablement affaibli ; la musique l’apaisait, notamment Rachmaninov.

Il s’est éteint dans la nuit du 15 au 16/08/22, beaucoup trop tôt, mais dans le cadre rassurant de son domicile, à Marseille, entouré des siens. 
Il va énormément manquer à tous. Nous ne l’oublierons jamais. 

A ses chers Nathalie, Déborah, Dolly, Nathan et Julia, ainsi qu’à tous ses proches, la SIMS présente ses condoléances les plus attristées.

Michel Cohen était un homme exceptionnel. »